Bio

Accueil        Contact

À PROPOS DE L’AUTEUR

MA BIO

  •  Vous souhaitez vraiment savoir ? 

  •   Bon, comme vous voulez…

  • Accrochez-vous alors, ça peut glisser. Je défie les lois de la gravité avec cette bio. Mais vous ne tomberez pas, j’ai l’habitude. Les seuls objets qui puissent tomber ici, ce sont les masques. Le mien ne peut pas être plus bas, à force de tomber des nues… Du coup la transparence a son charme, on voit presque à travers, parfois même on se voit dedans par une forme de miroitement…

  • J’aurais pu faire plus simple, c’est clair. Mais j’ai voulu faire un peu d’étalage. En même temps je m’adapte à l’époque…

  • L’ENFANCE, UN CONTEXTE EN UN MOT…
  • D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours écrit. Décryptez dans ce cas qu’une longue amnésie à ma décharge a sévi jusqu’à mes sept ans : je ne suis pas né un stylo à la main…
  • À cet âge où je savais lire mais pas y prendre goût, j’ai commencé à verser dans les vers toutes mes impressions à défaut d’en boire aveuglément le flot. Pour autant je ne concevais pas dans cette aptitude matière à en tirer avantage, ni à percevoir une rémunération, des liquidités… Pire, la poésie coulait dans mes veines comme un fleuve gonfle hors de son lit et me valait, souvent, des désagréments incontrôlés très loin de me transporter de joie ou d’ivresse. 
  • DES MOTS POUR DES MAUX…
  • Il s’en est dégagé au fil des années, au-delà de mes propres initiatives et de mes travaux pour dompter cette faculté dont j’ignorais l’essence et en obtenir de plaisants résultats, une intensité qui pour ainsi dire inquiéterait plus tard notamment moi-même ! Je ne tiendrais pas ce discours si je n’avais pas évalué plusieurs fois les conséquences de mes écrits mettant à mal un intéressé visé, en agissant au service de particuliers ou de professionnels à l’époque, avant de décider qu’une connotation déontologique encadrant mes démarches ultérieures serait primordiale. Un genre de comité d’éthique un peu opaque, parfois épique. Pour m’éviter des tics, des tocs provoqués par l’autocritique, laquelle redoute l’attaque du trac portée au troc au moindre couac, faisant des trucs du tac-au-tac, poussant au choc, mettant à sac, l’esprit qui craque sous sa technique et qui hystérique prend des claques, des coups de triques, devient cloaque et même étique sans qu’aucun déclic le débloque, aucune réplique aux mots qui piquent, se moquent et font tiquer en bloc… 
  • Depuis il m’arrive de peser longtemps la portée de mes mots offensifs avant de les laisser couler de ma plume contre un tiers. Un peu comme un orateur prendrait le parti de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, avant d’user de sa muqueuse occasionnellement fourchue…
  • DES MOTS D’ADULTE ERRENT… 
  • Bref, pour ne pas me noyer dans un verre d’eau à l’âge adulte concernant des courriers antagonistes à rédiger, des dossiers délicats à traiter, j’ai appris à me concentrer sur leurs contenus et sur leurs fonds quitte à négliger parfois leurs formes.
  • De là à s’imaginer pouvoir me faire avaler des couleuvres en me croyant trop scrupuleux voire naïf, il y a un seul pas à franchir j’en conviens. Mais un pas au bord d’une falaise reste un pas de trop, après lequel une chute inévitable entraînerait l’imprudent illusionné dans une eau scabreuse et turbulente, celle même que charrient mes phrases quand elles font figure de crue émotionnelle… Autant néanmoins rassurer toute potentielle partie adverse, un tel débordement n’est pas ma tasse de thé et je préfère utiliser ce ressort en dernier recours, quand j’ai besoin de vrais rebondissements. Il ne s’agit pas là de science infuse, disons plutôt infusée… Je vois les choses avec plus de recul.
  • D’ailleurs c’est un signe positif : parfois quand on prend de la bouteille on met de l’eau dans son vin.
  •  N’allons pas jusqu’à soupçonner une tendance à l’esquive de ma part. Quand la nécessité devient pressante, je lâche les rennes de mon venin lexical : ma boisson vermeille devient poison et ma prose crache sa sécrétion propre à abreuver l’ennemi de sa substance infecte jusqu’à la lie. 
  • Bon, ça c’est dit. Si vous avez encore envie de pousser la curiosité à ce stade, c’est que vous aimez le jeu soutenu des métaphores, des nuances et des mots. Ou alors vous penchez pour une forme de masochisme…
  • Poussons le bouchon un peu plus loin…
  • L’ÉCRIT VAIN RESTE MOTS DITS…
  • Je me suis engagé dans ma voie d’écrivain en comprenant rapidement combien elle devait, à l’époque, s’apparenter à celle d’un contorsionniste : n’ayant pas à vingt ans la possibilité de m’y jeter à corps perdu, celle-ci a dû se pourvoir d’une souplesse de gymnaste pour composer avec mes autres choix.  
  • Pourtant j’aurais pu choisir de ne composer avec et sans rien dans ma situation d’alors, n’étant pas spécialement né sous une bonne étoile, de suivre une voie linéaire dans la littérature. J’aurais pu également estimer judicieux de vivre d’amour et d’eau fraîche en mettant ma plume au service de l’oisiveté. Mais encore eût-il fallu, pour ce faire, que les ponts me soient de bonne compagnie afin de pouvoir y laisser mon esprit vagabonder. Or par les temps qui couraient, qui galopent aujourd’hui d’ailleurs…, cette orientation m’aurait valu de ne pas y danser dessus comme sur celui d’Avignon mais d’y végéter dessous. Perspective pas forcément désagréable, voire intéressante si ce lieu abritait d’autres auteurs venus partager cette vision utopique. Et pourquoi pas y trouver l’épanouissement qui, à la différence de l’eau fraîche voire glaciale coulant dessous en hiver, ne serait pas courant en ce lieu ? Évidemment, sous cet angle ce style de vie aurait pu faire un pied-de-nez à celui, sur le plan professionnel, auquel j’ai préféré me restreindre pour mener à bien mon parcours. Pas trop de remous ni de tourbillons de ce côté-là.
  •  Mais comment dire… L’oisiveté quotidienne dans ce type d’endroit prend plutôt des allures de survie et si la plupart des usagers y sont coutumiers, ce n’est pas par plaisir ni au profit d’une plume. A-t-on jamais vu des gens de lettres, fût-ce de noblesse, prendre leurs pieds en échouant dans la crasse et trouver dans la défonce ou la violence urbaine de quoi alimenter leur bonheur de rêvasser ? Y a-t-il pire ironie du sort, pour des fervents utilisateurs de la plume, que de se faire plumer… ? À défaut de leurs pieds ils prendraient plutôt leurs jambes à leurs cous et reviendraient vite à une réalité vitale… 
  • Donc mon raisonnement ayant aidé ma voie à se déraidir pour composer avec d’autres priorités, j’ai durant plusieurs années préféré les passerelles aux ponts : j’ai bâti ces dernières pour essayer de concilier et de relier ma vie privée à ma vie d’écrivain-scénariste. 
  • MOTUS OU JE M’EN FOOT…
  • Ma vie privée ne concerne que moi, au moins un point pour lequel ma souplesse fait faux bond… Quoique, depuis quelques années le contexte se joue de mes mots sur mon terrain pourtant familier. Au lieu de me tenir la jambe il me fait un passement de celle-ci, via mes propres passerelles, puis un petit pont bien dosé. Il dribble et roule ma volonté initiale qui se déballonne, puis il rit de ma vision des choses que n’illusionne pas la trajectoire de mes jumelles… Alors pour ne pas limiter mon espace au prisme du ballon rond, instrument ayant pour vocation de toujours finir en cages avec ou sans filets, je règle ma vue à mon oeil avisé. Je ne peux pas me targuer d’avoir celle-ci parfaite ou longue…, elle est même plutôt très moyenne, mais la clarté qui l’illumine parfois trouve sa source dans un mystère tenace. Or mes vers autant que mes proses ont l’air de s’y cramponner, comme des chaussures spéciales sur du gazon, pour non seulement tenir debout, traverser les lignes, mais aussi et surtout pour atteindre les buts.
  • Et si j’y parviens vous pourriez alors me rétorquer qu’au final mes intentions sont quand même régies par des cages… 
  • Du coup vie privée et vie publique finissent par jouer collectif et l’écriture lobe mes appréhensions pour permettre à ma plume, sans faire le paon, d’illuminer mon ciel de sa lumière sublime. De quoi faire un clin d’œil au destin et renaître enfin de ses cendres, par ma propre transcendance, la fameuse bonne étoile sous laquelle je n’ai pas élu domicile. Quand bien même cette planète morte serait étiolée, mon scintillement gagné pourrait la faire de nouveau briller…
  • Je suis autodidacte et pour comprendre mon parcours sans doute faut-il remonter dans le temps, puiser à la source de ma vocation et en suivre l’historique. Dans ses grandes lignes seulement : passe encore l’effort de parler de moi, n’étant pas ce que je fais de mieux, pour autant je ne verserai pas dans les menus détails ni dans diverses analyses poussées. Je ne vais quand même pas procéder avec minutie, comme avec mes coauteurs…
  • SI DOUÉ POUR LES COLLES…
  • Donc mon don de l’écriture s’est manifesté dès ma plus tendre enfance. Dans un climat général où la tendresse a dû estimer, très tôt, plus judicieux de déserter ma fréquentation. À l’époque ma sensibilité exacerbée avait du mal à faire corps avec mon environnement scolaire, entre autres. Loin d’être un agitateur, plutôt en retrait, je n’étais pourtant pas de ceux qui recevaient les bons points de l’institutrice. Rêvasseur au possible, j’avais souvent des notes et des appréciations visant à me remettre les pieds sur terre. Mais rien n’y faisait, la poésie chevillait mes sens et mon esprit et les vers grouillaient en moi comme pour mieux me rendre vivant. Comble du paradoxe quand cette image peut évoquer leur activité six pieds sous terre…
  • Vers mes sept ans je noircissais des cahiers de poèmes sans me poser aucune question à ce titre. Je pouvais être en colonie et passer mon temps avec un stylo et des feuilles, au lieu de me divertir au cœur des activités proposées. J’attirais parfois les moqueries voire l’agressivité de certains de mes semblables envieux de se défouler, lesquels réalisaient alors à quel point il ne fallait pas aux vers s’y fier : en matière de répondant j’avais un vécu et des ressources insoupçonnées.
  • Quelques années plus tard j’entrais en première année de collège en pensionnat à la campagne, en vue de ne pas m’écarter du droit chemin et d’améliorer mes résultats scolaires. Cette initiative imposée m’a effectivement valu de renforcer mon attention en classe, avec néanmoins une orientation inchangée : je suivais docilement en cours mais pas souvent le discours du professeur, plutôt le fil de mes pensées pour les rimes que j’alignais discrètement. Parfois le prof me lançait un regard interrogateur, se demandant pour quelle étrange raison je prenais un air de béatitude à l’évocation de théories mathématiques soulevant peu d’enthousiasme collectif. Je reprenais aussitôt mes esprits et cachais ma feuille secrète sous mon cahier ou mon livre. Quand il s’approchait il ne voyait rien d’anormal et repartait en haussant les épaules. Mais le manège n’a pas fait long feu. Un matin un prof a eu la perspicacité de saisir mon livre et de trouver, dessous, le motif de mon manque de motivation. Je venais de coucher seulement deux vers et il ne savait pas à quoi cela correspondait. Indigné et furieux, il abattit mon livre sur ma tête avant de le reposer sur le bureau. Puis il décida de m’encourager à écrire des lignes, mais cette fois à sa manière et dictées par ses soins. Après le dîner souvent dans la salle d’étude j’en écrivais par centaines, m’étant fait coincer plusieurs fois par divers profs. Les mercredis après-midi également, au lieu de me divertir comme les autres. Mais elles ne correspondaient qu’à une seule phrase destinée à me mettre martèle en tête : « Je ne dois pas… ».
  • DES VERS AUX REVERS… 
  • À force de punitions et de brimades les profs parvinrent à me rendre moins oisif. J’avais peu de possibilités pour écrire des poèmes. Je ne suis pas sûr que certains enseignants excessivement sévères y gagnèrent au change. Mon ennui et mon déplaisir se traduisirent par une révolte. En quelques mois je passais d’élève en retrait à amuseur de galeries. Toujours prompt à lever la main quand le prof ne le souhaitait pas, au bout de laquelle un avion en papier décollait par exemple et atterrissait sur ce dernier en train d’écrire. Par contre il pouvait toujours déplier la feuille pour en trouver l’auteur, j’avais piloté le tout mais n’y avais laissé aucune ligne cette fois. Mes vers avaient plié bagages, trouvant que je me mouillais  trop et volant de leurs propres ailes histoire de transporter un antique héros zen…
  • Si je récoltais de réjouissantes notes, il s’agissait de celles aiguës et phonétiques d’élèves riant de mes farces. Et y greffant les leurs.
  •  Concernant l’amélioration de mes résultats scolaires, sur un graphique chaque trimestre on aurait pu constater une courbe croissante. À condition d’en inverser les données…
  •  Ainsi en fin de première année je passais en cinquième de justesse et j’avais des copains aussi sensibles à la poésie qu’un lézard l’est au violon. Notamment l’un d’eux dont le geste, volontaire ou non, marqua ma mémoire pour longtemps. Et sa joue pour plusieurs jours…

  • À ce moment-là sur le côté de notre école nous avions une fosse dans laquelle un feu était allumé plusieurs heures en fin de saison. Nous devions y jeter nos feuilles de papier inutiles et nos brouillons éventuels. Avec Denis, camarade espiègle et téméraire, nous venions de nous chamailler. Je me doutais d’une volonté de sa part de ne pas en rester là. Je ne l’imaginais pas aller jusqu’à fouiller dans mon cartable quand j’avais le dos tourné. Comme il ne pensait pas me voir arriver si tôt de la cantine. In extremis il a pu en tirer deux cahiers au hasard et décamper en essayant de me semer. Essoufflé, il a cru drôle de jeter les deux supports au feu à l’instant où je surgissais. Il venait de brûler deux cahiers remplis de mes poésies ! Devant la fosse, j’étais sceptique. Pas longtemps. À défaut de l’applaudir je l’ai gratifié de mes phalanges repliées assénées au rythme crépitant du foyer, offrant à sa tête ronde un renouveau géométrique : une tête au carré !

  • Après quoi nous sommes devenus les meilleurs amis du monde. Il a dû prendre goût à la nouvelle forme de sa tête, puisqu’il s’est évertué à donner la même forme à ses épaules sans mon concours par contre. Et du coup ce fut à mon tour d’apprendre à courir plus vite : je préfère les arrondis aux angles droits…
  • AUX SOURCES, RETOUR SANS FORT ÂGE…
  • Vers vingt ans , après plusieurs années d’éloignement de mes prédispositions poétiques, je sentais mes sens fléchir face à l’appel de mes premières intériorisations. Très vite je repris du flambeau. Un nouveau débit versifié se mit en place et des objectifs me gagnèrent, sous forme de challenges : que valaient mes rimes et à quoi pouvaient-elles vraiment servir ? Avais-je des choix à faire ? Pourquoi cette aptitude, finalement, ne me laissait-elle pas tranquille puisqu’elle pouvait me valoir des désagréments ? Je décidai d’en jauger la qualité en me portant candidat dans des concours nationaux de poésie. Je récoltais des médailles d’or, d’argent, des prix et des diplômes que j’allais récupérer à Paris. J’en étais content quelque part, mais pas mieux avancé.
  •   Le déclic se fit en vacances d’été. En entrant dans une boutique je frôlai une gondole dont la tête se payait la mienne : un livre s’y dressait et son titre, comme sa couverture, m’attira inconditionnellement.
  •  Je n’avais jamais lu de livres en entier de ma vie et ma concentration, en la matière, avait comme principal réflexe de filer en douce. Pourtant après lecture du résumé, j’achetai ce roman et le lus d’une traite les jours et nuits suivants ! Plus de six cents pages passionnantes après lesquelles je décidai d’écrire des romans.
  • Depuis j’ai rattrapé le temps perdu en travaillant, développé et affiné toutes mes ressources et connaissances acquises, au long d’études éclectiques et d’une diversification méthodologique personnalisée. J’ai écrit des romans en majorité mais également des biographies, des scénarios, des sitcoms, des chansons, des acrostiches…
  • Au bout du compte je nourris toujours la même oisiveté que tout petit, mais désormais j’en partage les fruits et les agréments. Et après plusieurs décennies de cisellement de mon style propre et de ceux que je suis capable de modeler, pour les besoins d’un rendu spécifique par exemple, mon niveau d’exigence en matière d’écriture et de lecture étaie ses principes à travers un constat simple : écrire des romans ou d’autres oeuvres dans un style banal, courant, avec peu de fluidité ou de relief narratif reste le lot commun de nombreux pratiquants et il en faut pour tous les goûts. Mais en ce qui me concerne j’ai une vive inclination pour une qualité de style et de rendu plus nourriciers, plus agréables et passionnants à lire. Sans évoquer la construction narrative pour laquelle j’applique des principes de même ordre.
  • Idem concernant les biographies que je prends en charge. Mon expérience et mes acquis, théoriques et empiriques, ne s’inscrivent pas dans l’intégration d’un process de biographe classique. Ils soutiennent une méthodologie personnelle peaufinée au fil d’expérimentations poussées et ramenant l’écoute, comme le guidage, à leur plus simple appareil à travers mon approche. Paradoxalement tout ce qui s’articule autour ou en compose la transcription et les résultats ne s’appuie pas sur des instruments communs, mais sur mes techniques subtiles et rodées variant parfois en fonction de mes coauteurs dont j’écris les histoires.
  • Cette méthode et les styles évoqués n’ont plus lieu d’être quand il s’agit d’écrire des scénarios, puisque les techniques et le rendu attendu diffèrent complètement.
  • Pour conclure, je ne sais pas vraiment si ces informations vous auront éclairé. J’espère au moins qu’elles vous auront diverti.
  •  

CE QUE J'AIME LIRE ?

  • Tout ce qui me procure un minimum de sensations, me permet d’alimenter ou étoffer correctement mes réflexions, mon vocabulaire, mes stimulations, mes facultés propres acquises ou innées, etc., en les tirant vers le haut d’une manière ou d’une autre.

  • Je ne parle pas uniquement de style d’écriture, j’évoque la construction, le sens de la narration quand il en est question, le caractère passionnant, attractif, le sujet traité…

  • Il est clair qu’un sujet peu intéressant mais écrit avec un style attrayant peut l’emporter sur tout le reste me concernant, vu que l’exigence est mon cheval de bataille. Mais un style moyen avec une histoire passionnante, bien construite et des intrigues bien menées soulèvent mon intérêt jusqu’à finir l’ouvrage.

  • Par contre j’ai beaucoup de mal à me mentir ou à duper ma perspicacité en la matière et l’idée de prendre une vessie pour une lanterne, même en me forçant et en louvoyant, me vaut des baisses de moral flagrantes…

  • En tout état de cause je n’y peux absolument rien. Quand bien même je poursuis la lecture d’un ouvrage appauvrissant ou ennuyeux, peu correspondant à mes attentes en somme, j’en ressens rapidement des effets contre-indiqués pour ma santé cérébrale. C’est le petit côté rebelle de ma matière grise, elle s’oppose à ma volonté avec force ou ruse quand je persévère dans la lecture d’un livre lassant. Pas de surenchère non plus dans l’interprétation, je n’en vis pas des troubles atroces comme un des personnages de mes thrillers… Seulement il m’arrive quand même d’en subir une déperdition d’humeur au quotidien, ce n’est pas une blague. Jusqu’au moment où je me débarrasse de mon instrument de torture au profit d’un livre à ma convenance. Lequel, s’il me passionne, me met dans un état d’enthousiasme et de stimulation rayonnants.

  • Grossièrement j’ai besoin de ma ligne tous les jours pour être au top, mais à défaut de me l’administrer en poudre et dans le nez je la dévore des yeux… Quant à celle que j’ai dans le nez, que je ne peux pas sentir donc, je la tiens à distance. Même la poudre aux yeux dans ces circonstances peut m’indifférer, je l’assimile à celle de perlimpinpin et elle me ferait plutôt prendre celle d’escampette.

  • Pour finir sur une meilleure ligne de conduite, je laisse la parole à l’éminent écrivain dont les mots, comme les lignes et les vers, se transmettent et se boivent de la plus pérenne des manières : 

  • « Elle allait et passait comme un oiseau de flamme, Mettant sans le savoir le feu dans plus d’une âme, Et dans les yeux fixés sur tous ses pas charmants Jetant de toutes parts des éblouissements ! Toi, tu la contemplais n’osant approcher d’elle, Car le baril de poudre a peur de l’étincelle. »

  • Victor Hugo À Ol — Les Voix intérieures Œuvres complètes : Les Feuilles d’automne. Les Chants du crépuscule. Les Voix intérieures. Les Rayons et les Ombres, Ollendorf, 1909, 17 (p. 415). 26 mai 1837 – Victor Hugo

EXEMPLE D’ACROSTICHE

Textes, couvertures et titres font l’objet de diverses protections.